Est-il encore possible de réduire ses impôts en France ? De l’avis des intervenants du Forum du Patrimoine 2014 organisé par Stellium, dans un contexte de plafonnement des niches fiscales, deux solutions d’investissement qui permettent d’y échapper doivent sortir leur épingle du jeu : les SCPI de type Malraux et celles de déficit foncier.
La SCPI Malraux s’appuie sur l’une des plus anciennes lois de défiscalisation, instaurée en 1962 par André Malraux afin de compléter la législation de l’époque sur la protection du Patrimoine Historique et esthétique français en facilitant la restauration immobilière. Elle permet à ce titre d’investir dans de l’immobilier de valeur architecturale, à restaurer, situé en cœur de ville dans des secteurs sauvegardés. Au-delà de la valeur patrimoniale des actifs, l’avantage fiscal se révèle particulièrement attractif : il procure une réduction d’impôt de 30% du montant des travaux de restauration engagés.
En outre, l’avantage fiscal est immédiat et il permet de s’affranchir de la contrainte du plafond des niches fiscales. En contrepartie, l’investisseur s’engage à louer des logements nus à usage d’habitation principale pendant une durée minimale de 9 ans.
La SCPI Déficit foncier remet au goût du jour l’exploitation de la « bonne vieille recette » du déficit foncier en s’appuyant sur le régime de droit commun. Là encore, il s’agit d’investir dans de l’immobilier d’habitation ancien à rénover. Fiscalement, le montant des travaux mais aussi les intérêts d’emprunt en cas de financement de l’acquisition, sont réputés déductibles des revenus fonciers du contribuable. Celui-ci peut gommer tous ses revenus fonciers, sans limite et sans contrainte de plafonnement des niches fiscales. En outre, en plus des déficits fonciers déductibles, l’investisseur peut aussi optimiser son revenu global dans la limite de 10 700 € par an.
Dans un contexte où les revenus fonciers sont lourdement taxés (jusqu’à 60,5 % pour un investisseur soumis à la tranche 45 %), tout propriétaire doit envisager les solutions d’optimisation fiscale de ses revenus. La SCPI de déficit foncier se positionne comme un outil puissant de défiscalisation.
Investir dans l’immobilier au travers d’une SCPI permet évidemment de bénéficier des avantages inhérents à cette catégorie de placement : Une très large diversification grâce à la mutualisation des investissements ; Simplicité et tranquillité à travers une gestion déléguée à des professionnels expérimentés (recherche foncière, pilotage des travaux, mise en location, liquidation).
La SCPI n’est pour autant pas adaptée à toutes les problématiques : il convient donc de faire appel à l’expertise d’un Conseiller en Investissements Financiers qui aura au préalable effectuée une analyse complète de la situation financière de l’investisseur et lui présentera les avantages et les inconvénients de chaque solution adaptée à ses objectifs.
Dans le cas d’une SCPI, il pourra par exemple lui indiquer que, comme pour tout investissement immobilier dit « classique », la souscription de parts doit s’inscrire dans le cadre d’une approche globale, impliquant diversification patrimoniale et vision de long terme, avec des cessions qui ne doivent pas s’envisager avant 12 ans.
Bonjour,
Attention lorsque l’on parle de SCPI il n’est plus question du même avantage fiscal qu’en investissement direct (càd en faisant l’acquisition direct d’un bien loi malraux). Certes la loi Malraux offre 30% du montant des travaux en réduction d’impôt mais la SCPI Malraux offre 18% du montant investi …
La réduction sous la loi immobiliere Malraux a l’avantage d’être surtout hors plafond des niches fiscales.
Enfin, comme toujours, ce qui compte est de choisir un bien dont les fondamentaux sont solides (emplacement, capacité de location, prix au mètre dans la ville, potentiel de croissance de la ville)