Selon un sondage Ipsos réalisé pour le réseau Orpi, 50 % des propriétaires bailleurs estiment que l’encadrement des loyers « ne changera rien à leur situation ». 65 % des locataires espèrent au contraire « un changement » avec cette mesure, en cours d’examen au Parlement.
(LaVieImmo.com) – Orpi a voulu donner la parole aux « principaux intéressés (sur) ce qu’ils pensaient du projet de loi Alur », indique Bernard Cadeau, président du réseau. Le constat : locataires et bailleurs ne voient pas ce texte du même œil. D’après ce sondage* rapporté par l’AFP, un propriétaire sur deux se dit « indifférent » à la nouvelle réglementation.
En cause, l’encadrement des loyers, mesure phare du texte, qui disent-ils, est susceptible de leur faire « perdre (leur) liberté » (20 %) mais d’un autre côté peut leur donner « un repère » pour fixer le loyer (19 %). Mais, alors que d’aucuns craignent que les propriétaires retirent leur bien du marché locatif, ceux-ci ne seraient que 11 % à se dire prêts à le faire. Une proportion identique à ceux qui évoquent une « perte de rentabilité ».
La GUL, une assurance de payer le juste prix
A l’inverse, près de deux locataires sur trois (65 %) comptent sur la loi Alur pour faire évoluer leur situation, indique l’enquête. « Ils y voient des effets positifs: « l’assurance de payer leur logement au juste prix » (33 %), un « repère auquel se référer en cas de litige avec leur propriétaire » (13 %), ou « une baisse potentielle du type de biens qui les intéresse » (13 %), notamment », rapporte l’agence de presse. A noter qu’aux dernières nouvelles, le dispositif ne serait pas financé par une taxe.
Les deux parties (68 % des locataires et 75 % des bailleurs) s’accordent néanmoins sur le fait que la GUL (garantie universelle des loyers) apporte un vent nouveau. Assimilée à un surcoût « non négligeable dans le budget » par 36 % des locataires et 33 % des bailleurs, elle est aussi perçue comme une « garantie renforcée » (respectivement 20 % et 18 %), de même qu’un « recours en cas de litige » (12 % et 9 %).
*Enquête réalisée du 14 au 19 novembre auprès de 606 locataires et bailleurs représentatifs de ces deux groupes dans la population française.
Cet loi est principalment sur la base d’inciter le particulier à investir dans l’immobilier neuf en loi Duflot, le gouvernement octroie une réduction directe d’impôts de 18% du montant du bien sur 9 ans, et ce, de manière linéaire.